Latin Quarter, Pt. 2

Lorsque j'avais écrit ma première review en français sur Latin Quarter, Pt. 1, je me demandais si on allait avoir droit à une deuxième partie, après m'être avoir pris une claque.

Et mon souhait s'est réalisé, ce n'est jamais évident pour deux personnes qui ne connaissent pas les mêmes traditions et cultures de travailler ensemble et sortir un projet avec aussi peu de lacunes, mais après tout, Nicholas Craven indique qu'il a quand même baigné dans le rap français, lui qui parle la langue de Molière et celle de Shakespeare.

Latin Quarter, Pt. 2 contient également 10 sons, avec comme guests: Nejma Nefertiti, Napoleon Da Legend, D-Track, Elodie Rama, Tha God Fahim et Omar Sy.

Des le début de l'album, Akhenaton prend le dessus immédiatement, avec un texte hors norme, celui qui a toujours admiré le Wu-Tang Clan, et qui s'inspire du groupe Américain des années 90 sur une prod bien plus différente que sur le premier son.

Nejma Nefertiti ajoute la touche qui faut sur Wu93, et les deux artistes s'accordent parfaitement, comme tout les featurings sur ce projet, notamment.

C'est toujours bluffant d'apercevoir le clin d'œil au Wu, qui a exercé une grande influence sur le son de IAM à Marseille. Tout ça, sur une prod du Canadien.

Sur Nos funérailles, le piano dicte le son, est y mets le tempo, Akhenaton utilise une cadence beaucoup plus lente mais son texte est encore une fois exceptionnel.

Sur Hassen Lupin, le jeu de mots avec Arsene Lupin est très intelligent, Napoleon Da Legend sort le premier couplet. 'Omar Sy, Arsene Lupin, on our side the bars is moving.' His verse goes crazy and his cadence is outstanding, le couplet de Akhenaton est également à la hauteur, et jusque-là, nous sommes sur du 4 sur 4.

 Français nouveau permet à Nicholas Craven d'utiliser un sample soul qui marche super bien avec la cadence utilisée par Akhenaton, l'entente entre le Marseillais et le Québécois est à la perfection, ce qui en devient affolant.

 Avec l'invité d'honneur D-Track, le Québécois montre encore une fois son niveau impressionnant sur Round and Round Again, qui devrait faire beaucoup plus de bruit internationalement.

Quant au refrain chantant d'Elodie Rama, celle-ci amène une douceur qu'on ne connaissait pas encore sur ce projet, et Akhenaton fait ce qu'il fait de mieux, ramener sa physionomie de vie et parler de choses propres a lui.

 J'ai vu le docteur est très personnel et exécuté de façon stratosphérique. Akhenaton nous parle de sa famille proche est des nombreux problèmes qu'il a rencontré au cours de sa vie. L'importance de prioritiser la recherche médicale est fondamentale selon le rappeur, comme il l'explique à la fin.

Parfois, il n'y a pas grand-chose à dire, juste à écouter le pilier du rap français s'exprimer librement, sans gêne et avec un texte à en couper le souffle.

On Gwoka, Tha God Fahim makes an appearance, this is a feature a bilingual hip-hop connoisseur loves to listen to, and the day has come.

Nicholas Craven utilise un sample avec le loop, Akhenaton et Tha God Fahim se complémente incroyablement bien, quelque chose qui n'est jamais facile, lorsqu'un rappeur Américain et Français posent sur un son ensemble.

Loyauté aux royautés est très chill, où Akhenaton parle de relations, d'amour, l'argent, tout en utilisant une finesse qu'il a dompté depuis 30 ans.

Il n'y pas grand-chose à dire sur les deux projets qui sont sorti entre le mois dernier et celui-ci, nous avons maintenant 20 titres à déguster pendant les années à venir, Nicholas Craven est un producteur sur la montée et Akhenaton n'a plus grand-chose à prouver, c'est un monstre.

Aucune déception.